La Sibylle
de Rome. Oracles religieux
, 15 x 23 cm, relié, 176
pages
Ce
petit volume a été conçu dans la plus pure orthodoxie catholique romaine, sous la
direction d’un Aumônier d’un cercle de Dames catholiques, probablement de la
Compagnie de Jésus. Il consiste en un florilège de citations et de maximes, ce
qui le classe dans la catégorie des
vade-mecum
du fidèle catholique. Cependant, sa particularité est double. Premièrement, il
s’adresse expressément aux Dames catholiques – jeunes filles, jeunes femmes,
épouses, mères de famille, veuves –, ce qui n’est pas sa moindre qualité. Loin
d’exiger de sa lectrice un effort d’adaptation, parfois malaisé, aux conditions
de son état, il lui fournit un assortiment de vérités et d’axiomes qui
conviennent directement à ses besoins. A ce titre, il se distingue par la
charité de son auteur à l’égard de
celles qui n’ont souvent que trop peu de temps pour des lectures pieuses.
En
second lieu,
la Sibylle de Rome n’est
pas un ouvrage qu’on lit puis qu’on termine ; il n’est pas non plus un de
ces livres que l’on
relit ; en
réalité, grâce à un ingénieux procédé aléatoire (dont il serait vain de tenter
de trouver la clef), il fonctionne comme un dispensateur de réponses « sur
mesure », c’est-à-dire correspondant à telle interrogation que la lectrice
se posera ponctuellement. La petite merveille est que la même question que l’on
se sera posée à deux moments distincts sera susceptible de recevoir deux
réponses pertinentes quoique différentes !
Ainsi,
au gré des interrogations ou des questions, l’emploi de la
Sibylle de Rome dispense une doctrine sûre sous une forme adéquate.
Il ne s’agit pas d’un indigeste traité de spiritualité dont les laïques, tant
hommes que femme d’ailleurs, faut souvent un usage intempestif et indigeste. Cependant,
rien de plus sérieux que cet « oracle », puisqu’il est composé des
fleurs de la littérature de direction, glanées par un esprit attentif aux
nécessités, aux écueils et aux difficultés occasionnées par le devoir d’état de
la femme catholique.
« La
Sibylle vous prévient qu’elle ne s’occupe d’aucune question oiseuse, tout ce
qui est frivole et passager ne
l’intéresse
pas. »
A. M. D.
G.
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