Le Concile de la Grâce. Réflexions théologiques sur le
second Concile d’Orange, et le parfait accord de ses décisions avec celles du Concile
de Trente
, par l’Abbé André
d’Abillon, docteur en Théologie. 15,25 x 23,5 cm, 367 pages
Après
les dogmes de la Tri-Unité divine et de la divino-humanité du Messie, la
doctrine de la Grâce figure parmi les plus importantes que comporte la religion
chrétienne. On ne compte pas le nombre de Pères et de Conciles qui se sont
attachés à en définir les termes contre les attaques des hérétiques. Parmi les
actes du Magistère les plus fameux sur ce sujet se trouvent les Canons du
second Concile d’Orange (529). Ils enseignent d’une façon solennelle et
infaillible la foi catholique, sans laquelle nul ne peut plaire à Dieu ni se
sauver.
La
doctrine de la Grâce, qui fut aux temps traditionnels l’une des préoccupations
majeures de l’univers catholique, semble être devenue en Modernité la victime
d’un désintérêt, voire d’un discrédit, presque systématiques. Aujourd’hui,
pense-t-on, la difficulté des temps oblige à se concentrer sur des sujets plus
importants. Or c’est une erreur dramatique. En effet, tout flou, toute
imprécision, toute ignorance en la matière donne lieu à de très graves
déviations de la vision chrétienne de l’homme, du monde, des rapports de
l’homme à Dieu et de l’½uvre de Dieu relativement à sa création.
Depuis
le XXème siècle, des influences perverses s’exercent sur la foi des
catholiques, qui ont tendance à verser sans le savoir dans l’hérésie
pélagienne ou « hérésie des
ingrats », selon les termes de S. Prosper d’Aquitaine. Militantisme,
scoutisme et autres idéologies volontaristes pervertissant les notions de
libre-arbitre, de
liberté et de
sanctification,
de trop nombreux catholiques deviennent la proie des erreurs et des
comportements hétérodoxes que le Magistère, par la voix de notre Père S.
Augustin, porte-parole de l’Eglise catholique en la matière, s’est toujours
attaché à réformer et éradiquer, pour la plus grande gloire de Dieu.
L’introduction
et les commentaires théologiques de l’Abbé André d’Abillon apportent à la
traduction des Canons sacrés une lumière d’une qualité rare, de sorte que l’on
peut dire que le présent ouvrage constitue un résumé de la doctrine catholique
de la Grâce d’une valeur inappréciable.
Le
« Concile de la Grâce », nous dit l’auteur, pourrait fort bien
s’intituler le « Traité de l’humilité chrétienne », tant il définit
d’une façon parfaite les termes du rapport de la créature au Créateur, agençant
dans une harmonie parfaite, avec la Sagesse même du Saint-Esprit, tous les
termes de l’orthodoxie la plus rigoureuse. L’homme est ainsi un
néant face à Dieu, qui est, en
définitive, l’Ame même de son âme, qui le fait vivre, se mouvoir et être, le
rendant ainsi capable de
mériter et
de parvenir à la récompense suprême des Elus.
Il
n’y a pas de théologie mystique orthodoxe qui ne s’enracine dans la doctrine
« augustinienne » de la Grâce. Par conséquent, une multitude
d’hérésies proviennent d’un écart quelconque du
canon dogmatique catholique. D’où la nécessité d’en bien posséder
les fondements.
Aussi,
les Editeurs de ce reprint découragent-ils très fermement l’étude privée et
autodidacte de ces sujets, tout particulièrement par les laïcs. Le présent
volume, en revanche, sera d’un immense secours aux Prêtres qui se livrent à la
tâche de dispenser un solide enseignement au peuple chrétien.
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